Le stress, c'est quoi

Elle se lève à la toute dernière minute, sans déjeuner (pas le temps), elle se précipite au bureau. Le téléphone ne cesse de sonner, on l’engueule pour des commandes en retard. À onze heures, elle prend un café et deux aspirines.

Ils économisent depuis un an pour se payer des vacances. Ils partent en voyage ce matin. Il n’a pas dormi de la nuit. Au souper, elle n’a rien pu avaler.

Il a six ans, c’est son premier jour d’école. Ses parents viennent de déménager, il n’a pas encore d’amis. Il regarde la cour d’école avec appréhension.

Il travaille sur une chaîne de montage, le bruit est assourdissant. La cadence est accélérée depuis deux jours en raison d’une commande urgente. Il a failli par deux fois avoir un accident.

Il s’entraîne depuis trois mois pour une compétition de natation. Ce matin, il ne tient plus en place, il a mal au ventre. Si la course pouvait enfin arriver !

Il est dans son auto depuis 45 minutes et il n’a pas avancé d’un kilomètre ; on klaxonne de chaque côté de lui, la journée a été épuisante et déjà, avant de quitter l’usine, il ressentait un malaise au creux de l’estomac. Le malaise se transforme rapidement en douleur pénible.

Qu’est-ce que tous ces gens ont donc en commun ? « Le stress »

Pour bien définir le stress, il faut comprendre comment notre corps réagit à un agent stresseur. Cette réaction s’explique de deux manières :

Par une réponse non spécifique de l’organisme à toute sollicitation (elle est constante et identique quel que soit l’événement)
Par une réponse spécifique de l’organisme qui varie selon l’événement (exemple : frissonner au froid, pleurer quand on a de la peine)
Tout agent stresseur, quel qu’il soit, déclenche le mécanisme du stress au niveau de l’hypothalamus (situé à la base du cerveau), engage le processus biologique hormonal et produit ainsi la réaction non spécifique qui suit :

Par un réseau compliqué de nerfs, un message est acheminé directement à la glande médullo-surrénale pour émettre la sécrétion de l’adrénaline.

Il est commandé à l’hypophyse, glande située dans le cerveau, de transmettre une autre hormone (ACTH) aux corticosurrénales pour sécréter des corticostéroïdes.

L’adrénaline et les corticostéroïdes sont alors distribués dans le sang et l’organisme est prêt à réagir aux agents producteurs du stress : le coeur bat plus vite et plus fort, le taux de sucre augmente dans le sang, etc.

Lorsque l’agent responsable du stress est éliminé, ce mécanisme est interrompu. La réponse non spécifique a donc comme fonction de nous mettre en situation d’alerte devant tout agent producteur de stress en vue de susciter la réponse spécifique qui nous amène à retrouver l’équilibre normal.

Le stress n’est donc pas nécessairement pénible et néfaste, car c’est la même réponse dans les situations agréables comme dans les plus désagréables. Cette réaction de l’organisme apporte le surplus d’énergie nécessaire à la réalisation d’une tâche souvent difficile, mais enrichissante. C’est un mécanisme normal qui s’enclenche chez l’athlète avant la compétition ou encore chez le comédien avant d’entrer en scène.

Parfois, la situation génératrice du stress est tolérable, mais la capacité d’absorption de l’individu peut être mise en cause. Un renforcement positif (succès, soutien moral, estime), augmente la capacité d’adaptation à une situation stressante. Le renforcement négatif (désaccord, rejet, mésentente), diminue la capacité d’adaptation.

La réaction du stress peut être maintenue si la réponse spécifique à l’agent producteur de stress est inadéquate. Par exemple, un homme qui vient de se séparer de sa femme se sent triste. Il voudrait pleurer, mais il ne le peut pas. Les pleurs (réponse spécifique), sont alors refoulés et le stress persiste. Il se traduit par de l’anxiété et de la dépression.

Si trop d’agents stresseurs débordent simultanément le mécanisme normal de l’organisme, le stress ne peut s’arrêter et devient continu. Comme, par exemple, chez le travailleur d’usine qui travaille à une cadence effarante dans une chaleur suffocante et un bruit assourdissant.

Quelles sont les conséquences du stress sur l’organisme ?
Nous ressentons le stress surtout par ses effets sur notre musculature. Les émotions et l’anxiété agissent sur les muscles par l’intermédiaire du système nerveux qui commande leur contraction. On mal à la tête parce que les muscles autour de notre crâne sont contractés, on a mal au ventre à cause de spasmes intestinaux, on se sent fatigué, on a de la difficulté à dormir parce qu’on n’arrive pas à se détendre complètement. On perd énormément d’énergie à se mettre en situation de combat alors que la situation ne l’exige pas vraiment. On a donc moins d’énergie pour se concentrer, réfléchir et accomplir un travail efficace.

Les effets à long terme sont nombreux. Le stress produit une augmentation du débit cardiaque et de la tension artérielle qui, à la longue, provoquent l’artériosclérose et des conséquences surtout chez ceux dont le taux de gras sanguin est élevé. Il s’ensuit des problèmes vasculaires, l’angine, des infarctus, de l’insuffisance cardiaque, etc. Le stress émotif de la vie quotidienne est considéré par plusieurs comme le facteur dominant de l’apparition de la crise cardiaque.

Le stress prolongé a aussi des conséquences sur tout l’organisme. L’augmentation de la production d’acide par l’estomac, ajoutée au manque de sécrétion de mucus chargé de protéger l’intérieur de l’estomac, mène, à la longue, à la formation d’ulcères.

Les niveaux de corticostéroïdes étant augmentés en situation de stress, le système immunitaire de l’individu se trouve affaibli. Ceci abaisse la capacité de l’organisme à combattre les infections.

Indirectement, le stress peut aussi entraîner une augmentation de cirrhoses du foie, car l’alcool est utilisé pour combattre le stress par un grand nombre de personnes

Oui moi j'angoisse, je stresse même plus ll
ah làlà j'angoisse c terrible, et les crises d'angoisses, je vous assure que c super